Cela fait un moment que le Web3 a déclenché l’engouement dans le monde de la tech. Quel est ce nouveau concept ? S’agit-il simplement d’un « mot à la mode » ou d’une véritable nouvelle version d’Internet ? Voici ce que vous devez savoir sur ce concept encore flou. Comme Elon Musk, salué par les partisans de la crypto-monnaie… Web3 déchaîne l’enthousiasme dans le monde de la technologie depuis un certain temps déjà. Quel est ce nouveau concept ? S’agit-il simplement d’un « mot à la mode » ou d’une véritable nouvelle version d’Internet ? Voici ce que vous devez savoir sur ce concept.
Pourquoi l’appelle-t-on le web 3 ?
Web3 – la version courte du Web 3.0 – sera la nouvelle version du Web après le Web 1.0 et le Web 2.0. Les plus âgés d’entre nous se souviennent bien du Web 1.0, le web des débuts d’Internet, qui était un simple portail d’information, assez désorganisé, sur lequel on pouvait naviguer entre des pages statiques.
L’ère du Web 2.0 a commencé au milieu des années 2000. Le Web 2.0, parfois qualifié de « web participatif », a vu l’émergence des plateformes et des réseaux sociaux que nous utilisons au quotidien, tels que Facebook, Google ou Amazon, ou encore Uber ou Wikipédia. Web3 est ainsi nommé car il représentera la prochaine évolution d’Internet.
Cela vient d’où ?
On attribue l’origine de ce concept à l’informaticien Gavin Wood, plus connu pour avoir co-fondé Ethereum, une blockchain (décentralisée et open source) avec sa propre crypto-monnaie (Ethereum, actuellement Bit deuxième sur le marché après le coin).
Le Britannique, qui a inventé le terme Web3 en 2014, dirige désormais la Fondation Web3, qui soutient des projets technologiques décentralisés, et Parity Technologies, une société axée sur le développement de logiciels Web3.
Quel est le bénéfice du Web3 ?
Les partisans du Web3 soutiennent que les plateformes en ligne d’aujourd’hui sont trop centralisées et contrôlées par quelques grandes entreprises, comme Amazon, Apple, Alphabet (la société mère de Google) ou Meta (la société mère de Facebook). Ces entreprises ont accumulé de grandes quantités de données personnelles et de contenus sur lesquels les utilisateurs n’ont aucun contrôle réel.
L’idée est donc de redonner du pouvoir aux internautes en créant un réseau « décentralisé » où ils pourront « transférer » leurs données d’un service à un autre. En tant que tel, Web3 vise à éliminer les intermédiaires des grandes entreprises technologiques.
Pourquoi les cryptos interviennent dans le web3 ?
Le Web3 interviendra dans l’univers blockchain qui ne sert pas uniquement pour les échanges de crypto-monnaies mais aussi pour faire des contrats intelligents et sécuriser des informations.
Pour rappel les contrats intelligents appelés « smart contract », il s’agit d’une sorte de registre qui contient la liste de tous les échanges effectués entre utilisateurs. Celui-ci est décentralisé – c’est-à-dire stocké sur les serveurs de ses utilisateurs – et très sécurisé car il repose sur un système cryptographique de validation par les utilisateurs à chaque transaction. C’est pour cela qui porte le nom « blockchain » (« chaîne de blocs »).
Dans le Web3, beaucoup de projets sont imaginables comme des actifs financiers, sous forme de jeton. Cet univers serait donc détenu par les utilisateurs et ne serait pas centralisé par une entité.
Chaque utilisateur disposerait de son propre compte enregistré sur la blockchain.
Consultez la vidéo de @coinstation qui vous explique la différence entre le WEB 2.0
Pourquoi parle t on beaucoup du Web 3 ?
Le boom des NFT et des cryptos a favorisé le Web3. Le concept a également fait parler de lui récemment quand un groupe de crypto addict s’est groupé en un collectif pour tenter d’acheter un exemplaire original de la Constitution américaine, mis aux enchères par Sotheby’s. Le groupe s’est, pour cela, constitué en un DAO (pour « Decentralized Autonomous Organization »), une organisation décentralisée dont les règles sont inscrites dans une blockchain.
Par ailleurs, comme le note le « New York Times », les investisseurs en capital-risque se sont eux aussi intéressés au Web3 et ont commencé à investir des milliards de dollars dans des projets, comme la création d’applications dédiées.